Au programme de ce numéro, Nestlé invite KitKat au rayon des tablettes. William Saurin veut séduire la nouvelle génération. Chiffre et marché : La banane française est en danger. Le bio se lance en quête de rebond. Enfin, Les Français et leurs achats alimentaires : entre intentions et réalité.
La Up’Date News est réalisée par We UpSales Channel, avec le soutien d’Upsell, le récapitulatif de l’actualité de la semaine, autour des sujets de la distribution, de la relation client ou du field advocacy. Nous traitons des tendances, des derniers chiffres et nouveautés.
Nestlé dévoile ses premières tablettes de chocolat sous la marque KitKat. Trois recettes inédites sont lancées dans 29 pays européens : Noisette, Caramel salé et Double chocolat.
« Pas moins de trois ans de développement ont été nécessaires entre l’idée de départ et le lancement de la gamme », précise Louise Barrett, directrice R&D confiserie chez Nestlé.
Ces tablettes de 99 g affichent un design marbré unique, créé par le mélange de deux masses de chocolat. Leur emballage, recyclable, est composé à 75 % de matériaux recyclés.
« Notre ambition est de faire des tablettes KitKat une référence incontournable », affirme Florence Audoyer, directrice générale de la division chocolat Nestlé France.
Produites à Sofia, en Bulgarie, où Nestlé a investi 44,2 millions d’euros, ces tablettes seront également disponibles au Canada et en Afrique du Sud. Avec plus de 5 milliards de barres vendues en 2022, KitKat affiche une croissance deux fois supérieure à celle du marché, estimé à 8 milliards d’euros en Europe. En France, Nestlé se positionne comme le troisième acteur du secteur, avec 16 % de parts de marché.
William Saurin, marque emblématique de la cuisine française, dévoile une transformation audacieuse pour attirer de nouveaux consommateurs. Son identité visuelle évolue avec un design plus épuré, tout en conservant ses couleurs historiques.
« Le rouge, couleur emblématique de William Saurin, est toujours présent, mais associé à des lignes plus simples et à une typographie plus moderne », précise la marque.
Le logo a également été repensé avec un « S » plus stylisé et plus visible.
L’offre s’élargit avec le lancement de « Mon Trio Gourmand », une gamme de plats individuels micro-ondables, conditionnés en barquettes compartimentées pour préserver les saveurs. Par ailleurs, dès le premier trimestre 2025, le logo Origin’Info informera les consommateurs sur l’origine des ingrédients agricoles.
Pour accompagner ce renouveau, la marque mise sur une communication axée sur la proximité. Une nouvelle campagne publicitaire mettra en scène des consommateurs partageant un repas William Saurin, tandis que les réseaux sociaux diffuseront recettes et conseils culinaires.
La banane de Guadeloupe et de Martinique, arborant fièrement son label bleu, blanc, rouge, célèbre ses 10 ans, mais l’inquiétude grandit parmi les producteurs. Alors que la banane est devenue le fruit préféré des Français avec 18 % des parts de marché, 78 % des volumes consommés proviennent d’importations.
« La culture de la banane aux Antilles, c’est ce que la production de céréales est à la Métropole, indispensable », alerte Nicolas Marraud des Grottes, président de l’UGPBAN.
Pourtant, la filière décline. En cause : la réduction des solutions de lutte contre les ravageurs. « Nous sommes passés de 9 à 3 produits en 5 ans », regrette Pierre Monteux, directeur général de Banamart. L’interdiction de l’épandage aérien a aggravé la situation, entraînant des pertes de 8 à 10 millions d’euros de bananes par an et une chute de 40 % des rendements en 10 ans. La production est passée de 250 000 tonnes en 2016 à 186 000 tonnes aujourd’hui, et l’avenir inquiète.
Les producteurs dénoncent un manque d’écoute des pouvoirs publics. « Nous ne demandons pas d’aides, mais les moyens de faire notre métier », insiste Pierre Monteux, qui réclame notamment l’autorisation des drones pour protéger les cultures. Malgré tout, la filière innove avec l’agroforesterie et des recherches variétales pour assurer son avenir.
Fragilisé par trois ans de baisse, le marché du bio cherche à retrouver un équilibre entre offre et demande. Après une chute progressive depuis 2021, la consommation a atteint un point bas en 2024. Selon NielsenIQ, le chiffre d’affaires du bio a reculé de 5,4 % sur un an. Mais un frémissement apparaît avec un indice de confiance des ménages en hausse de 15 points depuis septembre 2022.
La grande distribution reste un acteur clé et représente 46 % du chiffre d’affaires du bio, mais elle a réduit son offre. En moyenne, 1 466 références bio sont disponibles en grande surface, contre 1 866 en 2021. Certaines filières, comme les œufs bio en hausse de 1,3 % et les boissons végétales en progression de 5,6 %, retrouvent cependant de la croissance.
« En 2024 et 2025, nous allons surexposer le bio », affirme Benoît Soury, directeur marché bio chez Carrefour.
Des enseignes s’engagent pour soutenir les producteurs. Coopérative U a renouvelé son partenariat avec la filière porcine bio, tandis que Carrefour a signé un contrat de trois ans pour les laits biologiques et renforcé sa stratégie de promotion. Avec six millions d’inscrits à son programme fidélité, l’enseigne mise sur des remises de 10 % et des temps forts saisonniers pour relancer la dynamique.
À l’occasion du Salon de l’Agriculture, Kantar analyse les habitudes d’achat des Français. La souveraineté alimentaire est devenue une préoccupation majeure, renforcée par la crise agricole. Aujourd’hui, 75 % leur font confiance aux agriculteurs, contre seulement 45 % pour les marques agroalimentaires et 55 % pour la grande distribution. 65 % se disent prêts à payer plus cher pour une meilleure rémunération des producteurs. Mais ces intentions se traduisent-elles dans les actes d’achat ?
Les Produits Frais Traditionnels, incluant boucherie, charcuterie, poissonnerie, fruits, légumes et rayons traiteurs, représentent 37 % des dépenses alimentaires. Présents dans 60 % des paniers, ils sont achetés en moyenne 7 à 8 fois par mois.
« Les fruits et légumes arrivent au deuxième rang des passages en caisse, avec plus de 2 milliards de transactions en un an », précise Gaëlle Le Floch, directrice Insight chez Kantar.
Les grandes surfaces restent dominantes, captant près de 75 % des dépenses alimentaires. Mais des enseignes spécialisées comme Grand Frais gagnent du terrain : 21,7 % des ménages y achètent des produits frais, avec 344 000 clients supplémentaires en un an. Pourtant, en 2024, les achats de produits frais ont reculé de 1,5 %. « C’est une variable d’ajustement budgétaire », explique Gaëlle Le Floch. Les seniors, plus à l’aise financièrement et habitués à cuisiner ces produits, restent les plus gros consommateurs, tandis que les jeunes, faute de temps, d’argent et de savoir-faire culinaire, s’en détournent.
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