Au programme de ce numéro, SPRiNG s’offre un printemps à 10 millions d’euros.
Bel, Danone, Lesieur et Famille Michaud démocratisent le vrac. Chiffre et marché : Anti-gaspi en progrès, mais 15 % des entreprises gaspillent encore. Tension sur les œufs : hausse de la demande, mais pas de pénurie. Enfin, Jeux de société : la France prend la tête du marché européen.
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SPRiNG s’offre un printemps à 10 millions d’euros.
SPRiNG, la marque d’entretien responsable, franchit un cap en levant 10 millions d’euros. Ce financement, apporté par ses partenaires historiques — Eutopia, Ring Capital et Aglaé — ainsi que par le fonds Circular, soutenu par L’Oréal, vise trois objectifs majeurs.
D’abord, l’innovation. « Nous voulons continuer de créer des gammes sans eau, notamment pour le liquide vaisselle ou certains articles de personal care », annonce Laure Favre, cofondatrice de SPRiNG. Ensuite, la recherche et développement, avec un accent sur la santé, l’environnement et l’efficacité. SPRiNG s’engage à exclure tout ingrédient répertorié par l’Anses et milite contre les perturbateurs endocriniens. Enfin, la marque entend renforcer sa présence en grandes surfaces.
Déjà disponible chez Monoprix, SPRiNG affiche une « très bonne rotation » et une croissance de 25 % en 2024, malgré un marché en recul de 7 %. Laure Favre ambitionne désormais d’atteindre 100 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici 2030 et de s’étendre à l’international.
Bel, Danone, Lesieur et Famille Michaud démocratisent le vrac.
Bel, Danone, Lesieur et Famille Michaud Apiculteurs forment une coalition inédite pour développer une offre en vrac adaptée aux produits pâteux, visqueux et semi-liquides, aussi bien frais qu’ambiants. Cette coalition a pour objectif de lever les freins liés à l’hygiène, la praticité et la qualité, et permettre les premiers tests en magasin dès 2025.
Encouragée par la loi AGEC, qui impose aux surfaces de plus de 400 m² d’atteindre 20 % d’offre en vrac d’ici 2030, cette initiative répond à une demande des consommateurs. Selon Kantar, plus d’un tiers des foyers achètent déjà en vrac, principalement dans les circuits spécialisés.
La coalition vise quatre axes : comprendre les attentes des consommateurs, développer des innovations techniques, élargir l’offre à des marques phares comme La Vache qui Rit, Danone ou Lesieur, et proposer de nouveaux modèles économiques. Financé à 70 % par Citeo, ce projet bénéficie du soutien du Réseau Vrac et Réemploi et de distributeurs partenaires.
Anti-gaspi en progrès, mais 15 % des entreprises gaspillent encore.
Selon le baromètre Dynata Comerso 2025, 58 % des entreprises déclarent avoir intensifié leurs efforts contre le gaspillage cette année. Pourtant, 15 % jettent encore plusieurs fois par semaine des invendus alimentaires consommables ou des produits non fonctionnels, malgré les obligations légales.
Conscientes de ces lacunes, 83 % des entreprises confèrent avoir une marge de progression. Le contexte économique et géopolitique complique l’engagement des entreprises : 42 % réduisent ou abandonnent leurs actions RSE, et seuls 39 % des professionnels voient la responsabilité sociétale comme un levier économique. Un chiffre en recul, notamment dans la grande distribution avec une baisse de 7 % et dans les grandes surfaces spécialisées avec une chute de 14 % par rapport à 2020.
« Cette prise de conscience est essentielle. C’est à cette condition que les entreprises décupleront leur impact » souligne Pierre-Yves Pasquier, PDG de Comerso, qui a permis de sauver 137 000 tonnes de marchandises en 11 ans, soit 232 millions d’équivalents repas redistribués aux associations.
Tension sur les œufs : hausse de la demande, mais pas de pénurie.
Les rayons d’œufs clairsemés inquiètent les consommateurs, mais la situation reste sous contrôle. « Le sur-stockage des Français a pesé sur un marché déjà en tension, mais il n’y a pas de risque de pénurie », affirme Loïc Coulombel, vice-président de l’interprofession des œufs.
En cause, une demande en forte augmentation. Entre janvier et février 2025, les ventes en volume ont progressé de 5 %, après une hausse de 4 % en 2024, tandis que la production est restée stable. La consommation s’accélère durant le Ramadan et Pâques, période où la demande en ovoproduits explose. À cela s’ajoute la transition vers des élevages alternatifs, limitant l’offre disponible.
Pas d’inflation majeure en vue. « Les prix sont fixés par les négociations commerciales et devraient peu évoluer en 2025 », précise Loïc Coulombel. En Europe, la grippe aviaire a conduit à l’abattage de 9 millions de poules, soit 2,7 % de la production. La France, elle, a été épargnée grâce à la vaccination. Une stabilisation est attendue après Pâques, avec un plan de filière pour augmenter la production.
Jeux de société : la France prend la tête du marché européen.
L’engouement pour les jeux de société ne faiblit pas. En 2024, les ventes en France ont atteint 587 millions d’euros, en hausse de 2,4 % par rapport à 2023, selon Circana. Avec 34 millions de boîtes vendues, l’Hexagone devient le premier marché européen, devant l’Allemagne et le Royaume-Uni.
« Une boîte de jeu se vend chaque seconde en France », se félicite Cynthia Rebérac, commissaire générale du Festival international des jeux de Cannes.
Les jeux de cartes, comme Skyjo, dominent le marché, suivis des casse-têtes et des jeux pour adultes. Accessible et abordable, ce loisir permet de « s’amuser encore et encore pour une vingtaine d’euros », déclare Cynthia Rebérac. Chaque année, près de 1 200 nouveaux jeux sont lancés, portés par un savoir-faire français reconnu à l’international.
Le marché s’appuie sur un réseau de 1 200 boutiques de quartier, dont 400 spécialisées, véritables tremplins pour les nouveaux jeux avant leur arrivée en grande distribution. À cela s’ajoutent aussi 200 cafés ludiques, 1 400 ludothèques et 500 festivals annuels.
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