Au programme de ce numéro, Sanoflore prépare son grand retour. Philips se lance dans le petcare. Chiffre et marché : Les bonbons sont en pleine effervescence malgré l’inflation. Les habitudes alimentaires font face aux contradictions de la génération Z. Enfin, quelles sont les perspectives pour Noël 2024 ?
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Sanoflore prépare son grand retour.
La marque de cosmétique bio Sanoflore, vendue par L’Oréal en 2022, prépare un relancement ambitieux sous l’impulsion de ses nouveaux propriétaires, Ekkio Capital et Sergio Calandri. Ce dernier, désormais PDG, mise sur une refonte totale pour raviver l’image d’une marque dont les ventes ont chuté de 30 % après sa cession. Hanane Chedani, ex-Puig et Uriage, a rejoint l’équipe en tant que directrice de marque pour piloter cette transformation. « Il ne faut pas oublier que Sanoflore, c’est aujourd’hui 17 brevets et un véritable savoir sur le circuit pharmaceutique », souligne-t-elle.
Fondée en 1972, Sanoflore a intégré L’Oréal en 2006 via la division Cosmétique Active, avant de voir son usine drômoise vendue à Fareva en 2010. Avec une nouvelle identité visuelle et des gammes enrichies, dont les incontournables Magnifica et Merveilleuse, la marque entend marquer 2025 par des innovations et des temps forts. « Nous avons revu notre ADN pour transformer la marque », précise Hanane Chedani.
Cet effort exigeant mobilisera entre 20 et 30 % du chiffre d’affaires, selon la directrice. Bien que les prévisions restent confidentielles, l’objectif est clair : reconquérir une clientèle urbaine et CSP+, tout en renouant avec les officines. Une renaissance à surveiller.
Philips se lance dans le petcare.
Philips, le groupe néerlandais reconnu pour ses produits électroniques, fait son entrée sur le marché des accessoires pour animaux avec sa nouvelle gamme Philips Pet Series. Lors d’un événement à l’Atelier Royal Canin à Paris, la marque a dévoilé ses deux premières références, ciblant un marché estimé à 5,8 milliards d’euros en France.
Le premier produit est une fontaine à eau intelligente, équipée d’un détecteur de mouvement et de filtres pour garantir une eau de qualité. Conçue pour inciter les chats, souvent réticents à boire, elle se déclenche automatiquement à leur passage.
La deuxième innovation est un distributeur de croquettes connecté, conçu pour fournir des portions précises et adaptées tout au long de la journée. « Un chat moyen a besoin de 55 grammes de nourriture par jour, distribués en petites rations, entre 12 et 15 fois », ajoute Thomas Deflandre, responsable des nouvelles catégories chez Versuni. Ce dispositif vise à lutter contre le surpoids, qui concerne 44 % des chats et 36 % des chiens en France, en s’adaptant aux besoins alimentaires spécifiques des animaux.
Les bonbons sont en pleine effervescence malgré l’inflation.
Le rayon bonbon ne connaît pas la crise et séduit toujours plus de consommateurs, petits et grands. Selon Virginie Le Roch, directrice category management chez Haribo, « les shoppers optent pour des sachets plus petits pour maîtriser leur budget, mais ils ne renoncent pas aux plaisirs accessibles ». Résultat : les ventes en unités progressent de 1,1 % sur un an, surpassant l’épicerie sucrée qui recule de 0,3 %. Toutefois, les volumes en kilos reculent de 1,2 %, impactés par des coupes promotionnelles sur les gros formats.
Les marques nationales dominent largement, représentant 82 % des parts de marché en volume. Haribo, leader du segment des gélifiés acides, continue d’innover avec des références éphémères et des textures surprenantes, tandis que Chupa Chups mise sur des produits dérivés et des concepts en supermarché comme le « Fun Corner ».
Autre acteur dynamique, Carambar & Co capitalise sur la nostalgie et le succès de ses pâtes à mâcher, avec des ventes en forte progression de 25 %. Enfin, la marque Têtes brûlées surfe sur sa collaboration avec Koh-Lanta, boostant sa production à 10 tonnes par mois pour répondre à une demande explosive.
Les habitudes alimentaires font face aux contradictions de la génération Z.
Une étude de Dupont Lewis et Values Media dresse un portrait nuancé des habitudes alimentaires des 18-25 ans. Très engagés sur les enjeux environnementaux, ils affichent cependant des comportements parfois contradictoires. Ainsi, 44 % de ces jeunes prêtent attention aux conditions d’élevage des viandes qu’ils consomment, tandis que 22 % privilégient une alimentation végane. Cependant, 29 % ne cherchent pas à réduire leur consommation de viande.
Les régimes alimentaires se diversifient : 75 % se déclarent omnivores, 12 % flexitariens ou encore 4 % végétariens. Leur relation avec les marques repose sur la transparence. Bien que 59 % achètent toujours les mêmes produits, 32 % se méfient des listes d’ingrédients et 28 % ont modifié leurs habitudes après l’utilisation d’applications de scan nutritionnel.
En matière de critères d’achat, le prix reste déterminant, suivi de la nouveauté pour des produits qui favorisent la santé ou le bien-être. Côté cuisine, 54 % adorent préparer leurs repas, mais 35 % des hommes de cette tranche d’âge préfèrent commander, contre 24 % des femmes. Enfin, les avis d’internautes et d’experts influencent fortement leurs choix, plus que les labels ou les origines des produits.
Quelles sont les perspectives pour Noël 2024 ?
Après quatre années marquées par les crises sanitaires et économiques, Noël 2024 pourrait amorcer un léger regain d’optimisme. Selon un sondage exclusif LSA/YouGov, 73 % des Français prévoient de célébrer les fêtes, un chiffre en baisse de 3 points par rapport à 2023 et en recul constant depuis 2021. L’inflation continue de peser sur les projets, mais moins qu’avant : 49 % des sondés estiment qu’elle influencera leurs choix, contre 54 % l’an dernier. « Malgré les défis, une part plus importante de la population refuse de se laisser freiner », analyse Lal Bener, de YouGov.
Les intentions d’achat de cadeaux progressent légèrement, à 89 %, et les budgets prévisionnels augmentent, surtout pour les enfants : 63 % des parents envisagent des dépenses stables ou en hausse. « Nous tablons sur un marché du jouet stable, voire légèrement en recul », nuance Jacques Baudoz, président de JouéClub.
Dans l’alimentaire, les perspectives sont plus encourageantes : 65 % des Français prévoient de maintenir ou augmenter leurs dépenses festives, un rebond de 7 points. Cependant, les produits traditionnels et coûteux, comme le foie gras ou le champagne, continuent de souffrir. « Nous projetons une décroissance des produits alimentaires festifs entre -1 % et -3 % pour 2024 », anticipe Juliette Favre, de Circana.
Les commerces de proximité, notamment les bouchers et primeurs, affichent une nette progression de fréquentation (+ 6 points), confirmant la tendance à la fragmentation des courses.
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