Au programme de ce numéro, NAE s’élance pour un nouveau départ. Le groupe Bel garde le cap des innovations. Chiffre et marché : La production de miel en chute libre. Le marché de la bière perd de sa mousse. Enfin, quelle croissance pour les catégories PGC ?
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Henkel poursuit la rationalisation de son portefeuille de marques en se concentrant sur ses enseignes phares. Après la vente de Diadermine en mai 2023, pour 16 millions d’euros à Labori International B.V., le groupe allemand a discrètement cédé sa marque de beauté biologique et végane N.A.E. à Katjes International.
Cette nouvelle cession s’inscrit dans une stratégie amorcée depuis 2022, année où Henkel avait vendu les Laboratoires Vademecum et ses marques d’hygiène bucco-dentaire à Katjes International. Ce dernier continue de renforcer son pôle cosmétique après l’acquisition de Naturale Antica Erboristeria, marque italienne rachetée initialement par Henkel en 1992.
Sur le plan financier, Henkel a enregistré un chiffre d’affaires de 5,5 milliards d’euros au troisième trimestre 2024, en croissance organique de 3,3 %. Katjes International, également actif dans la confiserie, espère atteindre un chiffre d’affaires annuel compris entre 390 et 420 millions d’euros, après avoir réalisé 158 millions d’euros au premier semestre.
Le groupe Bel, connu pour ses marques La Vache qui rit, Babybel, et Kiri, fête les 30 ans de son centre de recherche et d’innovation basé à Vendôme. Sous la direction d’Anne Pitkowski, ce centre, employant près de 80 experts, s’apprête à bénéficier d’un investissement de 7,5 millions d’euros sur trois ans pour relever des défis technologiques et démographiques majeurs.
« Le groupe a grandi par le génie de l’innovation », souligne Cécile Béliot, directrice générale, rappelant que nourrir 10 milliards de personnes d’ici 2050 avec les modèles actuels est impossible.
Le groupe, qui a déjà introduit des alternatives végétales, comme le Babybel et La Vache qui rit Plant-Based aux États-Unis et au Royaume-Uni, lancera en France une version végétale de Boursin en avril 2025. Pour aller plus loin, Bel collabore avec des start-up telles que Superbrewed et PerfectDay pour développer des protéines végétales et non animales via la fermentation. Ces innovations s’inscrivent dans le projet Cocagne, un programme soutenu par BPI France et visant à exploiter des coproduits agricoles, comme les lentilles et les fèves.
Bel s’engage aussi dans la transition écologique avec des emballages en papier pour remplacer le cellophane et l’aluminium, actuellement testés sur Kiri et Babybel, ainsi que des ventes en vrac pour des produits phares. En 2024, le groupe espère équilibrer son activité entre produits laitiers et végétaux, s’alignant ainsi avec son ambition de transformer durablement le secteur alimentaire.
La production française de miel pourrait enregistrer une baisse historique de 27 % en 2024, avec une estimation autour de 20 000 tonnes, selon une enquête menée auprès de 678 apiculteurs par ADA France, InterApi et Itsap. En comparaison, la production atteignait 29 857 tonnes en 2023, marquant déjà un repli de 4,9 %.
Après un démarrage prometteur, la saison a été marquée par des conditions climatiques désastreuses — pluie, froid et vent — freinant les miellées printanières et fragilisant les colonies. Ces dernières n’ont pas pu rattraper leur retard, avec des récoltes hétérogènes, allant de -4 % en Occitanie à -72 % dans les Hauts-de-France. « Cette année est donc une année de production difficile », alertent les organisations apicoles.
Face à ces défis, les ventes directes de miel progressent, atteignant 40,5 %, tandis que les ventes en gros chutent de 16 %. En ce qui concerne les variétés, le miel de lavande arrive en tête, représentant 12,8 % des volumes, suivi par le châtaignier, le colza et le tournesol.
Le marché de la bière enregistre sa troisième année consécutive de baisse en volume, malgré une progression en valeur de 3,6 % grâce à une inflation de 4,5 %. En 2024, il atteint 5,11 milliards d’euros pour 16,13 millions d’hectolitres, mais recule de 0,9 % en volume, selon Circana. Nathalie Prouille, consultante, affirme que le marché est arrivé à maturité avec un taux de pénétration dépassant 80 %.
Les performances des différentes catégories restent inégales. Les bières de spécialité augmentent légèrement de 0,5 %, tout comme les blondes spéciales qui progressent de 0,4 %, tandis que les pils, plus économiques, chutent de 11,2 %. Les bières sans alcool stagnent après une décennie de forte croissance.
Malgré des événements comme les Jeux olympiques, la météo défavorable et un manque d’innovations freinent les ventes. En 2022, le marché comptait 101 nouveautés contre 71 cette année, une baisse notable. La montée en gamme se confirme néanmoins, avec des consommateurs privilégiant les bières artisanales ou de spécialité.
Les canettes en aluminium continuent de séduire avec une progression de 8,7 % en valeur. Ce conditionnement gagne du terrain grâce à son faible impact environnemental et ses qualités de conservation.
En 2024, plusieurs catégories de produits de grande consommation affichent des hausses de volumes significatives. Selon le panéliste Circana, les nettoyants sols dominent avec une progression remarquable de 19,4 %, une tendance attribuée aux précipitations exceptionnelles cette année, qui placent 2024 parmi les années les plus arrosées en France.
La santé et la nutrition alternative figurent également parmi les grandes gagnantes. Les boissons énergétiques enregistrent une hausse de 12,5 %, suivies des produits santé forme avec 11,5 % et des substituts végétaux avec 7,7 %. Les fruits secs affichent pareillement une belle dynamique avec une croissance de 6,2 %.
Parallèlement, la praticité séduit les consommateurs avec des progressions marquées pour les pizzas surgelées, en hausse de 9,1 %, les plats cuisinés à 8,8 % et les entrées prêtes à consommer, qui progressent de 7,4 %.
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