Léa Nature se met au sport avec Good Moov - actu conso du 25/10/2024

25 octobre 2024

Au programme de ce numéro, Nestlé ajuste ses prévisions de croissance. Léa Nature se met au sport avec Good Moov. Chiffre et marché : Le marché du bio reprend progressivement. Les ventes de PGC enregistrent un nouveau repli. Enfin, les promotions en DPH sont en chute libre.

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Nestlé ajuste ses prévisions de croissance.

Nestlé annonce une croissance organique de 2 % pour les neuf premiers mois de 2024, soutenue par les marchés émergents et l’Europe. Toutefois, la baisse du pouvoir d’achat et le rationnement des consommateurs forcent le géant suisse à revoir ses objectifs. Le chiffre d’affaires total affiche 67 milliards de francs suisses, soit une baisse de 2,4 %.

Laurent Freixe, le nouveau directeur général souligne : « La demande des consommateurs a fléchi ces derniers mois et nous prévoyons qu’elle restera modérée. » Ainsi, l’entreprise prévoit une croissance organique des ventes d’environ 2 % pour l’ensemble de l’année, un chiffre identique à celui enregistré durant les neuf premiers mois.

L’Europe affiche une solide croissance de 3,3 %, générant près de 14 milliards de francs suisses, bien que la demande des consommateurs demeure faible. En Asie, Océanie et Afrique, la croissance atteint 3,6 %, tandis qu’en Amérique latine, elle est de 1,9 %. En revanche, l’Amérique du Nord enregistre une contraction de -0,3 %.

Parmi les produits, le café se distingue avec des marques comme Nescafé et Nespresso, cette dernière affichant une croissance de 1,3 %. Les produits pour animaux de compagnie, bien que moins dynamiques, continuent d’attirer les consommateurs, en particulier les gammes haut de gamme. Cependant, les segments de la confiserie et des eaux affichent des performances variées, avec KitKat et San Pellegrino qui se démarquent. Cette situation met en lumière les défis du marché, accentués par des conditions économiques incertaines.

Léa Nature se met au sport avec Good Moov.

Le groupe rochelais Léa Nature se lance sur le marché de la nutrition sportive avec sa nouvelle marque : Good Moov. Cette nouveauté inclut huit références protéinées, parmi lesquelles quatre barres céréalières bio, deux poudres, une préparation pour pancakes bio, et du beurre de cacahuète bio.

Bien que la nutrition sportive ne représente que 6 % du marché de la diététique en grande et moyenne surface, elle connaît une forte dynamique, affichant un chiffre d’affaires de 25 millions d’euros sur les douze derniers mois, en hausse de 12,6 % par rapport à l’année précédente, avec des volumes en augmentation de 10 %. Émilie Iste, cheffe de produit de Jardin Bio étic, Karéléa et Good Moov, constate : « La pratique sportive a augmenté en France ces dernières années. Ce contexte a permis la démocratisation de la nutrition sportive avec des ventes à + 24 % en deux ans. »

Good Moov, déployée dans 150 points de vente depuis septembre, vise à renouveler le segment avec une offre accessible et des produits 100 % d’origine naturelle. « Nous voulions casser les codes du segment en proposant une offre qui parle au plus grand nombre », explique Émilie Iste.

Le marché du bio reprend progressivement.

Le bio retrouve des couleurs, porté par une reprise qui s’est amorcée à l’étranger, notamment en Italie avec une hausse de 8 %, en Espagne avec une progression de 6 % et en Allemagne, où les investissements des discounters comme Lidl et Aldi ont dynamisé le secteur. En France, la croissance du bio provient principalement des magasins spécialisés, qui comptent 2 826 points de vente. Ces enseignes ont vu leurs ventes augmenter de 6,5 % en valeur et de 8 % en volume à fin août 2024, selon Bioanalytics.

La grande distribution, qui avait rationalisé l'offre bio, a perdu une partie de sa clientèle, revenue chez les spécialistes, où l'accessibilité prix s'est améliorée. « Le bio a été moins inflationniste que le conventionnel », souligne Christelle Le Hir, présidente de Synadis Bio. La Vie Claire, par exemple, a ajusté les prix de 6 000 références tout en proposant des promotions. Selon Bioanalytics, l'enseigne a vu ses ventes croitre de 8% à périmètre constant à fin août.

Le local reste aussi une priorité pour les consommateurs. En 2023, la vente directe des producteurs bio a bondi de 8,7 %, représentant 14 % des débouchés, tandis que la restauration hors domicile a progressé de 9 %.

Les ventes de PGC enregistrent un nouveau repli.

Le chiffre d’affaires des produits de grande consommation a reculé en septembre, avec une baisse de 1,1 %, selon Circana. Après une légère hausse en août, les volumes de ventes restent stables, mais l’écart entre volume et valeur reflète une déflation continue en grandes surfaces. La météo moins favorable qu’en 2023 a impacté les ventes de boissons et produits estivaux, avec une chute de 5,8 % du chiffre d’affaires des liquides. De plus, l’absence d’événements sportifs majeurs, comme la Coupe du monde de rugby l’an passé, a également joué un rôle négatif.

Toutefois, la météo plus fraîche a profité à l’épicerie, qui enregistre une hausse de 2,2 %, ainsi qu’aux produits frais, en progression de 2,4 %. Par ailleurs, les assortiments repartent à la hausse, aidant à stimuler les ventes, notamment pour les marques de distributeurs. Ces dernières creusent l’écart, tandis que les grandes marques, fragilisées par la météo, sont moins performantes. En revanche, les PME et ETI affichent une belle résistance en cette rentrée difficile.

Les promotions en DPH sont en chute libre.

Le secteur des produits de droguerie, parfumerie, hygiène traverse une période difficile en ce mois de septembre. Selon les données de Circana, le chiffre d’affaires a chuté de 8 % en valeur et de 7,2 % en volume depuis mars. Ce déclin est bien plus rapide que pour l’ensemble des produits de grande consommation. Le taux de générosité des promotions a également fortement reculé, atteignant seulement 26,4 %, soit une baisse de 19,1 points par rapport à l’année dernière. Traditionnellement, septembre marque une reprise des promotions, mais cette année, elles n’ont pas retrouvé le niveau de 2023.

Le recul se fait sentir dans toutes les catégories, avec notamment une baisse marquée pour les papiers de la personne à 21 %, les produits pour la maison à 19,6 %, et les soins beauté à 15,8 %. « Le décrochage de la générosité des actions est très important, le plus élevé depuis l’entrée en application de la loi Egalim 3 », observe Circana, qui note une chute de 22 points dans le secteur de l’entretien.

Les hypermarchés voient la part des réductions immédiates augmenter à 30,3 %, tandis que le cagnottage chute à 15,8 %.

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