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Labeyrie flirte avec le vegan - actu conso du 11/10/2024

Rédigé par Benoit Lecomte | 11 oct. 2024 08:00:00

Au programme de ce numéro, Barilla reprend en main sa gamme Al Bronzo. Labeyrie entre sur le marché du vegan. Chiffre et Marché : Le géant Suntory alerte sur l’emballement des prix du jus d’Orange. Nielsen dévoile le chiffres et tendances au rayon boissons. Enfin, Intermarché, Auchan et Casino officialisent leur méga centrale d’achat.

La Up’Date News est réalisée par We UpSales Channel, avec le soutien d’Upsell, le récapitulatif de l’actualité de la semaine, autour des sujets de la distribution, de la relation client ou du field advocacy. Nous traitons des tendances, des derniers chiffres et nouveautés.

Barilla reprend en main sa gamme Al Bronzo.

Barilla relance sa gamme de pâtes premium Al Bronzo avec une ambition claire : devenir leader du segment haut de gamme d’ici trois ans. Depuis le 1er octobre 2024, cette nouvelle gamme est disponible en France et en Italie, avant une généralisation en Europe. Actuellement, ce marché représente 30 % du secteur en Italie, mais seulement 4 % en France, soit un chiffre d’affaires de 67 millions d’euros, précise Giulia Becuzzi, directrice marketing de Barilla.

Malgré une baisse récente de 7 % en valeur et de 10 % en volume, Barilla vise à tripler ses parts de marché pour dépasser les acteurs du segment premium.

« Nous allons soutenir ce relancement de façon encore plus massive que lors du lancement d’Al Bronzo en 2022 », assure Giulia Becuzzi. Une campagne publicitaire de six semaines est prévue pour toucher plus de 10 millions de consommateurs.

Pour séduire les consommateurs, la marque a donc repensé son offre : un nouveau sachet recyclable en polypropylène, une couleur rouge plus intense et un texte en lettres d’or. Le grammage est normalisé à 500 g, tandis que le prix est revu à la baisse.

Labeyrie entre sur le marché du vegan.

Labeyrie Fine Foods, leader du foie gras et du saumon fumé, accélère son développement dans le végétal avec le lancement de sa nouvelle marque « Aux petits oignons ». Dès ses débuts, cette gamme propose 9 recettes végétariennes, dont 3 saisonnières.

Composée de légumes confits, légumineuses et céréales, cette offre variée inclut des plats comme des bouchées à base de pois chiches, de carottes confites au chèvre ou des palets de lentilles corail. Les portions de 160 à 220 grammes sont adaptées pour une personne ou en accompagnement pour deux.

Parmi les sources d’inspiration de Labeyrie Fine Foods, le chef anglo-israélien Ottolenghi. Pour le lancement de cette marque, Labeyrie n’a pas investi dans un outil de fabrication, mais confié la production à un sous-traitant français spécialiste des légumes. « Si cela fonctionne, nous réfléchirons à internaliser la production », précise Gaëlle Ouari-Bourdon, directrice communication.

Labeyrie mise sur un Nutri-Score A ou B, sans colorants ni conservateurs, avec des prix allant de 3,99 € à 4,49 €. Labeyrie espère ainsi porter à 25 % son chiffre d’affaires issu du végétal d’ici 2027. Avec 81 % d’intentions d’achat avant dégustation et 93 % après, la marque nourrit de grandes ambitions.

Le géant Suntory alerte sur l’emballement des prix du jus d’Orange.

À la veille des négociations commerciales, Suntory Beverage & Food France, leader des boissons aux fruits, alerte sur la crise mondiale qui touche le jus d'orange. Après le café et le cacao, les prix mondiaux de l'orange s'envolent, impactés par le réchauffement climatique et une bactérie destructrice. Arnaud Jobard, directeur commercial, indique que « le cours mondial du concentré d'orange a triplé en deux ans ». En Floride et au Brésil, les vergers sont décimés, et la récolte 2025 au Brésil pourrait chuter de 30 %, d’après les dernières estimations que l'association interprofessionnelle brésilienne des producteurs d'agrumes et industriels de jus, Fundecitrus . Le prix du concentré a bondi de 2 000 à 7 000 dollars par tonne, et celui du pur jus de 580 à 1 350 dollars.

Jobard appelle à une solution « responsable et partagée », rappelant que l'inflation et la hausse des coûts énergétiques ont effacé un an de profit. Face à cette situation, il prévient que les distributeurs devront accepter des augmentations de prix pour éviter des pénuries. La hausse attendue serait de quelques centimes par bouteille, touchant particulièrement les marques phares comme Oasis, Orangina et Schweppes, représentant 57 % du marché des boissons aux fruits.

Chiffres et tendances au rayon boissons.

Après deux années de ralentissement, les innovations reprennent du terrain dans le rayon boissons en grande distribution. Selon NielsenIQ, en 2024, 51 nouvelles références, hors marques de distributeurs, ont été recensées, soit 11 de plus qu’en 2023, marquant une reprise après une baisse prolongée.

Les boissons sans alcool en supermarché pourraient voir leur chiffre d’affaires croître de 8 % avec une offre optimisée, tandis que les alcools en hypermarché pourraient générer un gain de 4 %. Les innovations sont essentielles pour stimuler les ventes : pour les boissons sans alcool, 15 % des ventes proviennent de nouveaux acheteurs ou d’acheteurs ayant augmenté leur consommation, contre 9 % pour les alcools.

Cependant, la diffusion des innovations reste un défi. En 2023, le taux de pénétration des nouveautés sans alcool après 12 mois n’était que de 25 %, le plus faible depuis cinq ans. Cela s’est traduit par un chiffre d’affaires moyen de 1,06 million d’euros par innovation, en baisse par rapport aux 2 millions de l’année précédente.

Avec l’inflation, les fabricants se tournent vers des prix plus abordables. Le prix des innovations 2024 est en moyenne 16 % plus élevé que la catégorie pour les alcools et 20 % pour les boissons sans alcool, des indices bien inférieurs à ceux de 2021.

Enfin, le circuit de proximité reste porteur, comme le montre la performance des limonades Calypso, qui ont réalisé 57,8 % de leurs ventes sur ce circuit, atteignant 1,3 million d’euros de chiffre d’affaires en 2022-2023. 

Intermarché, Auchan et Casino officialisent leur méga centrale d’achat.

Intermarché, Auchan et Casino, qui totalisent 30 % du marché, ont officialisé leur alliance sous le nom d’Aura Retail. Cette méga-centrale d’achats devient la première en France avec un chiffre d’affaires de 62,5 milliards d’euros, surpassant E. Leclerc. L’alliance regroupe 15 000 magasins, dont 13 000 en France, et s’étend sur une dizaine de pays.

La structure est divisée en cinq pôles. Trois d’entre eux sont dédiés aux produits alimentaires, gérés par Intermarché, dont deux basés à Massy. Emmanuel Lavit, ex-président d’Auxo Private Label, dirigera ces centrales avec Frédéric Lecoq. Une autre, à Bruxelles, se concentrera sur les achats à l’international pour maximiser les économies.

Côté non-alimentaire, deux autres pôles seront supervisés par Auchan, avec Stéphane Boënnec et Isabelle Saluden à leur tête. Aura Retail s’associe également aux centrales européennes Everest et Epic pour renforcer son pouvoir de négociation face aux multinationales.

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