Au programme de ce numéro, La Provençale Bio, une métamorphose naturelle. Mars Petcare augmente sa production dans le Loiret. Chiffre et marché : Le marché du petfood, un refuge anti-crise. Les produits techniques plongent mais les PGC reprennent légèrement. Enfin, le prix reste un frein majeur à une alimentation durable.
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La Provençale Bio, marque du groupe L’Oréal, met fin à son développement dans le bio. Bien que les produits certifiés bio existants, labellisés Cosmébio et certifiés Cosmos Organic ou Cosmos Natural par Ecocert, soient maintenus, aucune nouvelle référence ne portera cette certification. « Le marché bio est aujourd’hui en berne, alors que les formules naturelles s’envolent », explique Anissa Ettamsamani, directrice générale de Lascad.
Dès juillet 2025, La Provençale proposera de nouvelles offres axées sur des formulations naturelles, disponibles en grande distribution à partir de septembre. Cette transition intervient dans un contexte difficile : les ventes de la marque chutent dans plusieurs segments, avec une baisse de 15,7 % pour les produits capillaires et de 43,5 % pour les déodorants. Toutefois, les soins du visage, segment phare, progressent de 6,7 % pour atteindre près de 11 millions d’euros.
Malgré un marché bio en décroissance de 4,6 % en 2023 et de 16,6 % à fin novembre 2024, La Provençale continue de gagner des parts de marché, devenant la deuxième marque de beauté bio en grande distribution. Elle domine également le maquillage bio avec près de 40 % de parts de marché et une croissance de 9 points. L’Oréal, dont le chiffre d’affaires atteint 10,2 milliards d’euros au troisième trimestre 2024, en hausse de 3,4 %, mise sur cette nouvelle stratégie pour renforcer l’attractivité de sa marque premium.
Mars Petcare France, numéro deux du secteur de l’alimentation pour animaux derrière Nestlé, vient d’inaugurer l’extension et la rénovation de son site de production historique à Saint-Denis-de-l’Hôtel, dans le Loiret.
« Cet ambitieux projet représente un investissement de 120 millions d’euros sur trois ans », indique le groupe, connu pour ses marques Pedigree, Whiskas et Sheba. L’usine voit ainsi sa capacité annuelle augmenter de 44 000 tonnes, doublant presque son potentiel à terme. Ce développement s’accompagne de la création de 80 emplois, dont 40 déjà pourvus.
Implanté depuis 1973, le site atteint actuellement une production annuelle de plus de 50 000 tonnes, avec des cadences pouvant atteindre jusqu’à 600 000 boîtes et 1 million de pochons chaque jour.
« Nous visons le milliard d’euros de chiffre d’affaires pour la fin 2025 », affirme Romain Dumas, directeur général du groupe, soit une progression de 15 %.
Mars Petcare France, dont le chiffre d’affaires atteignait 800 millions d’euros en 2023, prévoit une croissance de 10,5 % cette année, pour atteindre 885 millions d’euros.
Le Petfood continue de prospérer, affichant une hausse de 6,6 % en valeur et de 0,5 % en volume sur l’année se terminant en septembre 2024. Avec un chiffre d’affaires de 4,6 milliards d’euros en France, dont 3,3 milliards en grande distribution et 1,3 milliard dans les circuits spécialisés, le secteur se montre résilient face à la crise. Les propriétaires d’animaux se montrent particulièrement fidèles et dépensiers.
« Le possesseur d’un animal de compagnie est un client très intéressant, avec un panier moyen 24 % supérieur à celui d’un client lambda », explique Romain Dumas, directeur général de Mars Petcare France. La tendance à la « pet-parentalité » se renforce, les animaux étant perçus comme des membres à part entière des foyers dans 70 % des cas.
Malgré l’inflation, le marché a su s’adapter. Les industriels, confrontés à des hausses de coûts atteignant deux chiffres, ont absorbé deux tiers des augmentations pour limiter l’impact sur les prix. La segmentation s’intensifie également avec des produits adaptés à chaque animal selon son âge, sa taille ou ses besoins spécifiques. Les marques nationales dominent toujours, bien que les marques de distributeur progressent de 9 %.
Ce secteur dynamique est aussi soutenu par des promotions attractives. Une étude Opinion Way révèle que 71 % des Français changeraient de marque pour une promotion, et 64 % achèteraient des produits non prévus grâce à ces offres.
Les dépenses globales des Français ont baissé de 1,4 % au troisième trimestre 2024, atteignant 61,5 milliards d’euros, selon NielsenIQ. Une baisse moins marquée qu’au deuxième trimestre, mais révélant de fortes disparités sectorielles. Les biens techniques, comme l’électronique ou l’informatique, plongent de 6,1 % pour s’établir à 18,3 milliards d’euros. À l’inverse, l’électroménager résiste avec une progression de 0,4 %, portée par les ventes de petits appareils ménagers dont les ventes bondissent de 8,9 %. L’ameublement et le jardin enregistrent des hausses notables, avec notamment un bond spectaculaire 38,7 % pour les nettoyeurs haute pression.
Les produits de grande consommation montrent des signes de reprise avec une croissance modeste de 0,5 %, atteignant 44,2 milliards d’euros. Des catégories en hausse comme le snacking avec 2,5 % ou les produits frais avec 1,7 % profitent de l’effet des Jeux Olympiques de Paris, tandis que les boissons subissent la météo maussade avec un recul de 4 %. En revanche, les produits pour bébé et le rayon entretien, toujours impactés par la loi Descrozaille, chutent respectivement de 8,8 % et 4,4 %.
« La performance des marques de distributeur sera à surveiller de près dans les mois à venir », annonce Vincent Cornu de NielsenIQ. Les fêtes de fin d’année, moment clé de consommation, pourraient être décisives pour les dépenses des ménages.
Selon la seconde édition du Baromètre international de l’alimentation durable, publié par Sodexo et Toluna Harris Interactive, 74 % des 7 000 répondants issus de cinq pays voient l’alimentation durable d’un œil positif. Pourtant, l’enthousiasme décroît dans les pays industrialisés, freinés par le contexte inflationniste : seule une minorité, entre 20 et 30 %, en garde une opinion « très positive ».
Trois facteurs majeurs influencent les choix alimentaires : le prix, en tête pour 73 % des sondés, suivi du goût, puis de la santé. En revanche, seuls 27 % priorisent les impacts environnementaux. Pour 51 %, l’alimentation durable est perçue comme bénéfique pour l’environnement et pour 43 % comme favorable à la biodiversité.
Les Français, quant à eux, se distinguent par leur attachement à l’économie locale : 45 % valorisent le soutien aux producteurs, contre 38 % à l’international. L’origine locale d’un produit est déterminante pour 42 % des consommateurs hexagonaux, contre 27 % dans les autres pays. Les acteurs de la restauration, derrière les agriculteurs et l’agroalimentaire, sont attendus pour accompagner cette transition.
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