Au programme de ce numéro, Nestlé teste la consigne avec Kitkat et Lion. Europe Snacks racheté par un fonds américain. Chiffre et Marché : l’inflation est de nouveau en baisse sur septembre. Le CHR fait face aux défaillances et aux changements des consommateurs. Enfin, les produits laitiers AOP provoquent une morosité des producteurs.
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Depuis le 25 septembre, les deux marques du groupe Nestlé, KitKat et Lion, expérimentent la consigne dans les Hauts-de-France. Pendant six mois, les consommateurs peuvent acheter des KitKat Ball et Lion Pops dans des pots en acier inoxydable retournables via la plateforme Le Fourgon, spécialiste de la livraison de produits consignés.
« Le test pourra être prolongé si les consommateurs sont au rendez-vous », explique Mathieu Tuau, directeur emballage et durabilité chez Nestlé France.
Ces pots réutilisables, fournis par la start-up allemande Circolution, sont collectés directement chez les clients, nettoyés, puis remplis à nouveau dans le centre technologique de Nestlé, en Suisse. Bocoloco, expert du réemploi, assure la traçabilité des contenants grâce à un QR code.
Le Fourgon, fondé en 2021 à Lille, a déjà réutilisé plus de 15 millions de contenants et projette d’atteindre les 2 millions par mois d’ici fin 2024. La start-up a levé 17 millions d’euros et propose une nouvelle levée de fonds de 3 millions d’euros auprès des particuliers.
Europe Snacks, le leader des snacks salés sous marques de distributeurs, a été repris par le fonds américain One Rock Capital Partners. Le groupe, fondé en 1991 en Vendée, est spécialisé dans la production de crackers, chips et autres produits apéritifs, qu’il fournit sous MDD ou en sous-traitance pour de grands industriels.
« L’objectif est d’améliorer les opérations de l’entreprise et d’explorer de nouvelles opportunités de marché. », confie la direction de One Rock.
Europe Snacks a connu une expansion spectaculaire en dix ans, avec un chiffre d’affaires passant de 90 à 650 millions d’euros, dont 66 % à l’international, et un effectif grimpant de moins de 300 à près de 2 200 salariés. Étienne Lecomte, PDG d’Europe Snacks, souhaite atteindre un milliard d’euros de chiffre d’affaires d’ici 2028, notamment en renforçant sa présence en Italie, en Allemagne, au Benelux et au-delà. Le groupe prévoit également de poursuivre ses investissements en France pour soutenir cette croissance.
Europe Snacks s’est développée à travers plusieurs acquisitions, notamment au Royaume-Uni avec Kolak Snack Foods en 2016 et Burts en 2023, ainsi qu’en Espagne avec Ibersnacks en 2018. La société produit plus de 160 000 tonnes de snacks par an dans ses neuf usines réparties entre la France, le Royaume-Uni et l’Espagne.
Ce rachat par One Rock intervient après plusieurs tentatives de cession, dont la dernière en 2019, qui n’avait pas abouti.
L’inflation continue de ralentir en France, atteignant 1,2 % en septembre 2024, contre 1,8 % en août, selon les premières estimations de l’Insee. Cette baisse s’explique principalement par la diminution des prix de l’énergie, en recul de 3,3 %, et des services de santé. L’Insee précise également que « la hausse des prix des services ralentit à 2,5 % en septembre, après 3 % en août ».
Les prix de l’alimentation, quant à eux, augmentent de 0,5 %, un rythme identique à celui d’août, tandis que le tabac grimpe de 8,7 %.
Sur un mois, l’indice des prix à la consommation affiche une forte baisse de 1,2 %, la plus importante depuis 1990. Cette chute est liée à l’effet saisonnier sur les transports et les hébergements après l’été, ainsi qu’au retour à la normale de certains tarifs post-JO.
L’inflation reste ainsi inférieure à l’objectif de 2 % fixé par la Banque centrale européenne. L’Indice des prix à la consommation harmonisé chute également à 1,5 % sur un an en septembre, contre 2,2 % en août.
Les défaillances d’entreprises continuent de grimper au deuxième trimestre 2024, avec une hausse générale de 23 % par rapport à 2023, selon une note d’Atout France citant les données du cabinet Altares.
Les défaillances dans le secteur du CHR ont progressé de 13 % par rapport au deuxième trimestre 2023, avec des hausses particulièrement fortes dans la restauration rapide, où les défaillances ont bondi de 28 %, et dans l’hébergement, en augmentation de 50 %. « Ces chiffres mettent en lumière la fragilité de nombreux établissements face à l’inflation, à la concurrence accrue, aux changements de comportements des consommateurs et aux remboursements des PGE souscrits pendant la période Covid », indique Atout France dans sa note.
De son côté, NielsenIQ dévoile une modification dans le parcours des consommateurs au sein des établissements CHR. Ce rapport est une source précieuse pour les fournisseurs et enseignes.
Le parcours d’achat des consommateurs dans les établissements CHR français révèle l’importance du positionnement stratégique et des recommandations fournies par les établissements. Le choix et la récurrence des consommateurs au sein des établissements semblent influencés par l’attente d’une relation plus humaine et une reconnaissance de la fidélité. D’autres points importants sont dévoilés dans cette analyse allant parfois à l’encontre des pratiques développées ces dernières années.
Les producteurs de fromages, beurres et crèmes AOP traversent une période difficile. Lors de l’Assemblée générale du Conseil National des Appellations d’Origine Laitières, les 26 et 27 septembre, les chiffres clés de 2023 ont été dévoilés, révélant une baisse générale de 6 % des volumes commercialisés. Les fromages AOP ont chuté de 3 %, avec 201 176 tonnes vendues, représentant 17,7 % de la production nationale. Les fromages au lait de chèvre sont les plus impactés, avec une baisse de 9 %, tandis que ceux au lait de brebis et de vache reculent de 3 %.
La situation est encore plus préoccupante pour les beurres AOP, dont les volumes ont chuté de 26 % en 2023, totalisant 28 661 tonnes. Les crèmes AOP ont également reculé de 3 %, atteignant 7 861 tonnes.
Les producteurs souffrent de l’inflation, de la concurrence accrue et des remboursements des PGE souscrits durant la pandémie. De plus, les aléas climatiques et les pressions sanitaires compliquent encore leur situation, comme l’a expliqué Hubert Dubien, président du Conseil National des Appellations d’Origine Laitières, qui appelle à un soutien urgent des pouvoirs publics.
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