Au programme de ce numéro, HappyVore se diversifie avec Croq’Fondant au fromage. Nestlé abandonne le plastique pour ses tablettes dessert. Chiffre et Marché : Pâques, les Français gardent un œil sur le prix du chocolat. Les Français confirment être fidèles au fromage. Enfin, Bières sans alcool : la blonde tire le marché vers le haut.
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HappyVore se diversifie avec Croq’Fondant au fromage.
HappyVore, numéro deux des substituts végétaux avec 17,4 % de part de marché en valeur, élargit son offre avec Croq’Fondant, une nouvelle gamme de panés végétaux au fromage. Deux recettes sont proposées : épinards frais avec emmental, et tomate avec mozzarella.
« Ce sont des produits simples qui passent à la poêle. La panure est enrichie de graines. Ils affichent un Nutri-Score A et B », détaille Guillaume Dubois, président et cofondateur de l’entreprise.
En parallèle, la marque investit le marché du jambon végétal avec un produit à base de 20 % de protéines de pois et de fèves, proposé à 2,99 euros les quatre tranches. Ce jambon, fabriqué par un prestataire, complète l’offre aux côtés des boulettes Croq’Coulis, déjà lancées.
Le marché du végétal atteint aujourd’hui 150 millions d’euros. HappyVore y devance Fleury-Michon, Accro, Céréal Bio ou encore Heura, mais reste derrière Garden Gourmet, leader avec 20,7 % de part de marché. « On est dans une phase de structuration », analyse Guillaume Dubois.
Avec une usine dans le Loiret, dotée d’une capacité de 10 000 tonnes par an, HappyVore exploite le plus grand outil industriel du secteur en France. Forte d’un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros, l’entreprise vise la rentabilité d’ici 2026.
Nestlé abandonne le plastique pour ses tablettes dessert.
Nestlé passe à l’action sur le front de l’environnement. Le groupe annonce la suppression totale du film plastique qui entourait ses lots de tablettes de chocolat Nestlé dessert, vendues par deux, trois ou cinq unités. Désormais, un simple système de deux stickers en papier assure le maintien des lots.
« La suppression de ces films plastiques garantit une réduction de 34 tonnes de plastique », précise le groupe. Les tablettes, fabriquées et conditionnées dans l’usine Nestlé de La Penilla, en Espagne, continueront d’approvisionner le marché français.
Cette transition s’inscrit dans une démarche industrielle de long terme, fruit de plusieurs années d’études et de développement, selon Nestlé, qui n’en dévoile toutefois pas le coût.
En 2024, Nestlé se positionne comme le troisième acteur du marché du chocolat en France. Sa gamme Nestlé dessert, leader historique du segment pâtissier, détient 58,4 % de part de marché en valeur. Un succès porté notamment par sa référence phare : « Nestlé dessert noir est la tablette la plus vendue en France, tous segments de tablettes confondus », affirme la marque. Le marché de la tablette poursuit d’ailleurs sa croissance, avec une hausse de 15,9 % en valeur et de 1 % en volume, selon NielsenIQ.
Pâques, les Français gardent un œil sur le prix du chocolat.
Pour Pâques 2025, les Français comptent consacrer en moyenne 51 euros à l’achat de chocolat, selon une étude Bonial. Un plaisir gourmand toujours prisé : 85 % des consommateurs en feront un incontournable de leurs fêtes. Mais dans un contexte d’inflation et de hausse du prix du cacao, les arbitrages se font serrer : 67 % privilégient le prix avant tout, et 62 % se laissent guider par les promotions.
Les grandes surfaces restent le point de chute préféré, avec une percée notable des enseignes discount. Lidl arrive en tête avec 36 % des acheteurs, suivi de E.Leclerc avec 32 % et Carrefour avec 25 %. Côté préférences, les moulages en chocolat séduisent 64 % des consommateurs, loin devant les œufs surprises qui en attirent 53 %, ou les œufs classiques à 49 %. Les fritures, elles, ne comptent que 17 % des achats.
Autre tendance marquante : près de 3 acheteurs sur 4 comptent utiliser des applications ou des sites de promotions. « Les promotions jouent un rôle clé dans leurs achats », souligne l’étude. 31 % utiliseront des applis spécialisées, 26 % consulteront les sites web des enseignes, et 66 % déclarent acheter après avoir repéré une offre. Enfin, 53 % en profiteront aussi pour acheter d’autres produits alimentaires en promotion.
Les Français confirment être fidèles au fromage.
À l’occasion de la Journée du Fromage, le 27 mars, une étude Kantar révèle la persistance de l’amour des Français pour ce produit emblématique, malgré des mutations dans les modes de consommation.
En 2024, 31 % des déjeuners ou dîners incluent un plateau de fromages, contre 34 % en 2019. Chaque foyer achète du fromage en moyenne 45 fois par an, pour 750 grammes par acte d’achat.
Les familles restent les plus grands consommateurs : elles représentent 40,7 % des volumes, alors qu’elles ne constituent que 31,9 % de la population. Avec 38,6 kilos achetés par an, les foyers avec adolescents ou jeunes adultes dépassent largement la moyenne nationale de 33,9 kilos.
Mais l’étude montre aussi un changement de pratique : « l’usage du fromage en cuisine se développe de plus en plus », note Kantar.
Mozzarella, fromages râpés, fromages frais ou destinés aux enfants s’imposent en cuisine, au-delà du traditionnel plateau. Une évolution portée par la recherche de praticité et la diversité des usages au quotidien.
Bières sans alcool : la blonde tire le marché vers le haut.
Après une année 2023 en recul, les bières sans alcool reprennent de la saveur. En 2024, les ventes progressent de 5,4 % en valeur, atteignant 237,6 millions d’euros, et de 3,9 % en volume, soit 86,9 millions de litres écoulés. Ce rebond est notamment porté par les blondes sans alcool, comme Heineken 0.0, dont les volumes ont bondi de 11 % sur un an.
Historiquement dominée par les aromatisées, tel que Tourtel Twist, la catégorie évolue. Ces références pèsent 59,3 % du marché en valeur, soit 140,9 millions d’euros, mais leur volume a reculé de 9,7 % depuis 2022, à 52,7 millions de litres.
Les blondes 0.0 gagnent du terrain avec +39,7 % en valeur sur trois ans, à 86,1 millions d’euros, et +29,1 % en volume, atteignant 32,5 millions de litres. « Cette dynamique est portée par l’innovation », souligne Nathalie Prouille de Circana.
Les brasseries indépendantes ne souhaitent pas investir ce marché, préférant se focaliser sur leur positionnement historique des bières de spécialité.
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