Au programme de ce numéro, le Groupe L’Occitane profite du soleil brésilien. LU de Mondelez recentre ses efforts et investissements. Briochin passe la main aux tablettes pour lave-vaisselle. Panzani se cuisine au frais pour sa nouvelle gamme. Enfin, chiffre et marché : positionnement des enseignes face aux consommateurs, les panélistes dessinent 2024.
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Le Groupe L’Occitane profite du soleil brésilien.
Le groupe L’Occitane affiche une performance remarquable sur les neuf premiers mois de l’exercice 2023/2024, avec des ventes frôlant les deux milliards d’euros, marquant une hausse de 24,6% à taux constants. Une grande part de ce succès est attribuée à Sol de Janeiro, sa marque américaine aux influences brésiliennes, qui a vu ses ventes bondir à 474,4 millions d’euros, soit une augmentation de presque 200%.
Sol de Janeiro s’est distinguée, notamment avec le lancement de sa crème pour le corps qui a conquis le marché lors des dernières fêtes. Pendant ce temps, la marque phare L’Occitane en Provence maintient son cap avec plus d’un milliard d’euros de ventes.
L’Occitane voit sa croissance retail soutenue principalement par la Chine, malgré un contexte encore difficile pour son activité retail, qui enregistre une hausse modeste de 4%. Le secteur Wholesale, quant à lui, affiche une progression de 45%, pour atteindre 714,2 millions d’euros.
André Hoffmann, CEO du groupe, exprime sa satisfaction : « Nous avons réussi la période des fêtes de fin d’année, ce qui nous a permis de maintenir notre dynamique de croissance et notre relative surperformance sur le marché de la beauté haut de gamme en Chine ainsi que sur d’autres marchés clés. » Il se félicite également du retour à la croissance de la marque Elemis, grâce à une stratégie de premiumisation visant à soutenir sa rentabilité sur le long terme.
LU de Mondelez recentre ses efforts et investissements.
Mondelez International a annoncé la fermeture de l’usine LU de Château-Thierry d’ici fin 2025, impactant 61 emplois. Cette décision, visant à sauvegarder la compétitivité du groupe en France face à une inflation des coûts de production, soulève des inquiétudes locales. Roberto Gambaccini, directeur industriel de France, pointe la nécessité d’investissements pour moderniser cette biscuiterie centenaire, dont la production est devenue deux fois plus coûteuse que sur d’autres sites européens.
Mondelez explique avoir engagé une réorganisation plus large de sa production en France. Une grande partie des activités de l’usine de Château-Thierry seront transférées sur le site de La Haye-Fouassière, en Loire-Atlantique, spécialisé dans la production de biscuits secs. La production de certaines références aujourd’hui élaborées dans l’Aisne sera transférée ailleurs en Europe, dans des usines du groupe qui fabriquent déjà des biscuits similaires.
Parallèlement, Mondelez engage un investissement de 10M€ pour une nouvelle ligne de production sur l’usine de la région Nantaise. Ce transfert permettra de rapatrier en France la fabrication des Figolu, actuellement sous-traitée au Royaume-Uni, créant 27 emplois d’ici mi 2026. Mondelez, qui emploie 3.000 personnes sur 12 sites en France, assure maintenir son volume global de production française malgré cette restructuration.
Briochin passe la main aux tablettes pour lave-vaisselle.
La marque bretonne centenaire et reconnue pour ses produits d’entretien, Briochin innove en lançant de nouvelles tablettes de lave-vaisselle enrichies en cristaux de soude, disponibles dès avril en grande surface. Ces tablettes, se déclinant en versions « EcoCert » avec 98 % d’ingrédients d’origine naturelle et « fraîcheur intense » à 93 %, promettent efficacité et respect de l’environnement, excluant phosphates et phosphonates de leur composition.
Parallèlement, Briochin introduit sur le marché des doses de lessive liquide au savon noir, offrant une option « bouquet floral » et une autre adaptée aux « peaux sensibles ». Ces dosettes, les plus concentrées du marché avec seulement 14 ml nécessaires par lavage, sont déjà disponibles chez E.Leclerc et le seront bientôt dans d’autres enseignes telles qu’Intermarché et Auchan.
Cette dynamique d’innovation coïncide avec le lancement de la première campagne de publicité nationale de Briochin, marquant une nouvelle étape dans l’histoire de l’entreprise. Installée entre Saint-Brandan et Saint-Malo, Harris-Briochin continue sa croissance. En 2019, c’était plus de neuf millions de bidons qui sortaient de son usine. Cette expansion reflète l’ambition de la marque, devenue la 8e plus vendue en France et la seule PME indépendante dans le top 10 du secteur.
Panzani se cuisine au frais pour sa nouvelle gamme.
Panzani, le géant des pâtes sèches, se diversifie et s’aventure dans le segment des pâtes fraîches dès mars 2024, avec une gamme variée de douze produits. Cette initiative, décrite par Albert Mathieu, président de Panzani, comme « un lancement majeur », vise à conquérir le marché du frais, estimé à 700 millions d’euros en GMS. Les consommateurs pourront découvrir des pâtes farcies aux saveurs originales, des gnocchis à poêler, ainsi que des pâtes simples, avec une attention particulière portée à la qualité et à la fraicheur des recettes.
La fabrication de cette nouvelle gamme est le fruit d’un partenariat avec deux sous-traitants italiens, garantissant authenticité et savoir-faire. Les produits, élaborés à partir de blé dur français, promettent une expérience gustative intense, renforcée par l’expertise de Panzani dans le développement des sauces chaudes. Les prix sont annoncés comme accessibles, positionnant Panzani face à des acteurs majeurs tels que Rana et Lustucru.
Le déploiement de cette gamme s’accompagne d’une campagne de publicité, incluant des dégustations en magasin et une présence accrue en télévision. Panzani espère ainsi atteindre une part de marché de 25% dans ce secteur, s’appuyant sur son héritage et sa réputation pour séduire de nouveaux consommateurs.
Positionnement des enseignes face aux consommateurs, les panélistes dessinent 2024.
Le secteur de la consommation en France connaît une évolution marquée au début de l’année 2024. Selon les dernières analyses, les dépenses des ménages français ont vu une augmentation de 1,6% dans les circuits généralistes, notamment les produits de grande consommation et frais libre-service. En parallèle, les enseignes dominantes de marques propres voient leur part de marché diminuer à 11,1%.
Parmi les enseignes, Kantar dévoile le classement de la P01 2024, Les Mousquetaires et le Groupement E.Leclerc se distinguent par leur croissance, avec respectivement 16,9% et 24,0% de parts de marché de valeur, illustrant une compétitivité accrue dans le secteur. Parallèlement, le secteur de l’équipement de la maison traverse une période difficile, avec un recul des ventes en 2023, impacté par une baisse significative tant en valeur qu’en volume. Selon le panéliste GfK, les ventes d’électroménager et de produits high-tech ont représenté l’an dernier un chiffre d’affaires total de 28,5 milliards d’euros, en recul de -4% en un an. La baisse est encore plus significative en volumes avec un repli de -7%.
Daniel Ducrocq, expert chez NielsenIQ, souligne l’impact de la réduction des assortiments en magasin sur les chiffres d’affaires, une tendance plus prononcée en France. L’année 2023 a été témoin d’une consommation prudente, avec une préférence marquée pour les marques de distributeurs, tandis que les produits bio et végétaux connaissent un recul, jugés trop onéreux par les consommateurs.
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