Au programme de ce numéro, Mulino Bianco et Pavesi repartent en force avec Epidis. Brandt revient par le haut de gamme. Enfin, chiffre et marché : parts de marché avril-mai 2024 affiche un bouleversements du classement. Le marché mondial de la licence affiche un nouveau record. Retour de la déflation sur les produits de grande consommation.
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La PME nordiste Epidis, spécialisée dans les produits d’épicerie du monde, assure depuis avril 2024 la distribution française des biscuits du groupe italien Barilla.
Mulino Bianco, la première marque alimentaire en Italie avec 392 millions d’actes d’achat par an, vise de s’imposer en France. Epidis a repris la distribution de la marque dans les grandes surfaces françaises depuis le 13 avril 2024. La gamme proposée au rayon des produits du monde comprend 10 références parmi les 160 disponibles en Italie : 3 biscuits natures (Macine, Galletti, Tarallucci), 3 biscuits gourmands (Cuor di mela, Nascondini, Pan di stelle) et 4 biscuits pâtissiers (Tenerezze, Settembrini, Gemme, Chicche).
« Barilla conserve toutefois la distribution de trois références, dont Baiocchi », précise Thomas Lancelot, directeur du sourcing d’Epidis. Epidis reprend également la commercialisation de Pavesi avec 4 références de crackers Gran Pavesi, 1 biscuit Pavesini et 4 Ringo Gocciole.
L’objectif d’Epidis est de devenir le premier marché export pour Mulino Bianco. Pour ce faire, Epidis compte sur sa force de vente et prévoit de nombreuses animations en points de vente. « En 2023, nous avons implanté plus de 24.000 displays. Cette année, nous devrions dépasser les 30.000 grâce notamment à Mulino Bianco. », révèle Thomas Lancelot, Directeur Sourcing et Achats chez Epidis.
Le directeur espère atteindre une distribution de 40 à 45 pour les meilleures références dès cette année, contre 15 à 18 précédemment.
Après des années difficiles, le groupe Brandt reprend son élan en misant sur sa marque premium De Dietrich et le made in France. En 2022, Brandt a regagné des parts de marché, bien que le chiffre d’affaires reste en dessous des 500 millions d’euros de 2019.
« Nous avons retrouvé un bon niveau de profitabilité, stabilisé notre situation financière et réinvesti », déclare Daniele Degli Emili, directeur général du groupe.
Pour récupérer sa position d’avant-crise, l’entreprise s’appuie sur De Dietrich, leader de l’induction en France. Cette marque, qui fête ses 340 ans, bénéficie d’importants investissements permettant le développement de nouvelle gamme tel que la Philharmonie.
Cette gamme, avec un design luxueux, intègre des innovations comme un four adaptant température et durée de cuisson en analysant la vapeur, une table de cuisson avec capteur de mouvement, et un guide culinaire de 74 recettes sur écran TFT. Disponible dès mai en distribution spécialisée et en juillet chez les cuisinistes, cette gamme met en avant l’argument du made in France.
« Pour accélérer à l’international, nous avons ouvert, début 2024, quatre nouveaux pays : l’Allemagne, le Benelux, l’Italie et les Émirats Arabes Unis. (…) Nous avons connu des difficultés, mais l’heure est à la renaissance », conclut Daniele Degli Emili, CEO du groupe Brandt.
Brandt est l’un des derniers fabricants de gros électroménagers à disposer d’usines en France, à Orléans et Vendôme. Un atout pour séduire les clients français et étrangers, 25% du chiffre d’affaires du groupe étant réalisé à l’export, un taux qui grimpe à 40% pour De Dietrich.
Coup de théâtre sur le marché de la distribution alimentaire française : entre le 15 avril et le 12 mai, les Mousquetaires et la Coopérative U ont surpassé E.Leclerc, leader incontesté depuis un an. Ce retournement de situation intervient suite à la vente de Casino il y a quatorze mois.
Pendant cette période, les Mousquetaires ont affiché une croissance de 0,9 point, atteignant plus de 17% de part de marché, tandis que Coopérative U a progressé de 0,6 point pour atteindre 12,1%. E.Leclerc, quant à lui, n’a augmenté que de 0,3 point, principalement grâce à ses drives. Cette performance moindre est attribuée à un effet de base élevé, E.Leclerc ayant pris une avance significative au printemps 2023.
Intermarché a particulièrement brillé avec un gain de 0,9 point, bien au-delà des 0,2 à 0,3 point espéré suite à l’acquisition des magasins Casino. En cumul annuel, cela se traduit par une augmentation de 0,7 point, atteignant 16,7% de part de marché. « Les clients sont plus nombreux et plus dépensiers », analyse Kantar Worldpanel, ajoutant qu’Intermarché a gagné 272.000 nouveaux acheteurs. De son côté, la Coopérative U a également bénéficié d’une croissance à parc constant, sans ajout extérieur, avec 249.000 nouveaux foyers clients.
Carrefour, en revanche, a connu une contre-performance avec une baisse de 0,4 point, le plaçant à 18,6% de part de marché. Sans les résultats des magasins Casino, qui ont chuté de 0,9 point, Carrefour aurait été en queue de peloton. Les hypermarchés et supermarchés Carrefour ont respectivement reculé de 0,3 et 0,1 point.
Le marché mondial des licences et produits dérivés a atteint un chiffre d’affaires record en 2023, selon Licensing International. Le résumé de leur rapport annuel, dont la version complète sera publiée cet été, révèle que les ventes ont totalisé 356,5 milliards de dollars, soit 328,6 milliards d’euros, marquant une hausse de 4,6% par rapport à 2022.
Le segment divertissement/personnages a connu une augmentation de 9%, atteignant 147,6 milliards de dollars. La catégorie de licences la plus dynamique a été celle de la musique, avec une croissance impressionnante de 16,4%, suivie du sport qui a progressé de 5,6%.
Malgré une baisse de 3,5% des ventes de jouets sous licence, ce segment a montré une résilience notable comparée à la diminution de 4,5% du marché global du jouet en 2023.
En 2024, la déflation fait son retour sur les produits de grande consommation, mettant fin au cycle d’inflation initié en décembre 2021. En mai 2024, les prix des produits de grande consommation ont diminué de 0,1% par rapport à mai 2023.
Cette baisse est principalement due aux supermarchés, où les prix ont baissé de 0,4%, et au drive, avec une diminution de 0,2%. Les catégories entretien et hygiène enregistrent une chute notable de 2,2%, tandis que les prix des produits alimentaires augmentent légèrement de 0,2%. Cette stabilité des prix après les négociations commerciales est surprenante, d’autant que les demandes moyennes des fournisseurs étaient de +4,5%.
Les volumes de ventes, en baisse de 2,4% sur les quatre premiers mois de 2024, malgré l’atténuation de l’inflation, intensifient la compétition entre les acteurs du marché, poussant les prix à la baisse. Les changements d’enseignes et les repositionnements de prix, ainsi que la loi Egalim 3, contribuent également à cette tendance.
Le panier témoin de consommation reflète cette stabilisation de l’inflation sur un an. Par ailleurs, le corridor de prix entre les enseignes s’élargit à 21 points, une baisse de 0,1 point par rapport à avril, mais une hausse de 0,8 point comparé à mai 2023.
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